Et si l’on faisait la paix ?

Et si l’on faisait la paix ?

Voilà une petite phrase laconique prononcée par certains, disparus un jour de mon quotidien sans raison valable, sans mots particuliers, seulement peut-être à cause de leur indifférence, voire de leur lâcheté, affichées lors d’un évènement dramatique survenu dans ma vie.

Je me souviens d’un trois décembre et des jours qui suivirent…
Et puis, un jour, ceux-là ont réapparu avec cette phrase à l’emporte-pièce « Et si l’on faisait la paix » ? Ils ont choisi le jour d’une réunion familiale et amicale. Bien sûr, je suis plus engageante et plus ouverte quand je suis bien entourée mais, quand même, je n’ai pas une faculté d’oubli hors normes. Alors forcément, si je refuse devant témoins leur semblant de main tendue, je passe pour la méchante de service, celle qui ne pardonne pas l’erreur. Mais tout dépend de l’erreur … Et puis, désolée, mais je n’ai jamais fait la guerre.

M’enrober de guimauve ne suffit pas à me défaire de l’amertume. Rien de pire que le sucre sur l’amer et j’ai beau tenter de raccommoder mon cœur à ma raison, le fil, trop fragile, ne tient pas. Parfois l’arbre n’a l’air que fané mais quand on gratte un peu sous l’écorce, on s’aperçoit qu’il est mort. Je le sais par expérience et depuis très longtemps.

Le temps qui passe au calendrier des chagrins n’efface pas certaines traces et, dans ces cas-là, il n’est que le silence pour faire écho au silence.

Bonne soirée à tous
Annie Kubasiak-Barbier

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